Les vacances approchent — du moins dans l’hémisphère nord — et pendant que nos pensées se portent plus vers les plages et l’ailleurs du mois d’août, les liens commencent à tarir. D’un côté, c’est positif, ça permet de trouver de nouvelles sources, ou de reconsidérer un article que, dans une semaine moins riche, j’aurai mis de côté ; d’un autre côté, ça rend mon travail plus difficile… Si la situation continue, peut-être que les liens de dimanche vont penser à prendre des vacances au mois d’août. À voir.
En tout cas, cette semaine il subsiste encore des nouvelles et des liens intéressants à partager — on y va à la découverte.
Pour commencer une série de liens qui regardent le design d’innovation et d’interaction dans un contexte urbain, voir plus large, au niveau de la cité pour le dernier.
Chez FastCoDesign [si vous n’avez pas compris que c’est un site qu’il faut absolument suivre, ce n’est jamais trop tard] un premier article sur la reconversion des bornes d’appels téléphoniques. La [presque] omniprésence des téléphones mobiles a rendu des cabines et bornes d’appels téléphoniques de nos villes et nos cités presque des anachronismes, des vestiges d’un autre temps. WNYC, la radio publique de New York a donc installé des bornes appelées TalkBox qui permettent, dans des endroits où la violence et discrimination raciale — notamment, mais pas exclusivement — de la part des forces de police a provoqué plusieurs scandales récemment. L’idée est que n’importe qui peut prendre le récepteur d’une de ces bornes pour témoigner, dénoncer, ou simplement parler des faits et de leurs réactions. D’après les participants, c’est à la fois utile et cathartique.
Encore à New York, BoingBoing parle de poubelles publiques connectés [cela me rappelle des conversations autour d’un dossier récent sur les Smart Cities que nous avons traité récemment à e-artsup]. Les poubelles peuvent donner des informations sur leur état — trop remplie, trop puante[!], … — mais aussi servir de bornes pour les passants. L’article note que la ville de New York est aussi en train de remplacer des cabines téléphoniques [voir brève précédent] avec des bornes de chargement pour le téléphones mobiles [ce qui me rappelle quelque chose que j’ai vu à la gare de Lille Europe — une borne de rechargement pour les mobiles, certes, mais où les utilisateurs devaient pédaler pour générer leur courant…]. Tout ceci est beaucoup plus bienveillant qu’une tentative d’installer des poubelles connectés dans la Cité de Londres qui pistaient les utilisateurs d’après leurs appareils mobiles dans le but de les pister, et de leur cibler de la publicité… Minority Report, nous voilà.
Pour terminer avec ce thème de la ville, voici un autre article à FastCoDesign, 6 Principles Of Digital Design For Civic Innovation — Six principes de design pour l’innovation civique — qui traite d’un workshop lancé par Tomorrow Partners et le Small Business Portal de Sans Francisco [une sorte de guichet unique pour informer et simplifier la création de petites entreprises dans la ville]. Un challenge, un compte-rendu, et beaucoup de PostIts…
Chez CreativeBoom, un projet poétique d’expression digitale combinée avec une vision de la nature est notre prochain lien. Floating Flower Garden est une installation japonaise de chez TeamLab qui crée un jardin flottant à l’envers qui s’éloigne de vous à l’approche créant une dôme fleurie qui vous encadre et vous suit à l’intérieur de l’installation. Et qui n’est pas sans rappeler — sous une autre forme — l’installation RainRoom de Random International au centre Barbican de Londres, où sous un déluge de pluie le visiteur pouvait se promener à l’aise car les gouttes — pourtant bien réelles — ne le touchait pas…
Chose curieuse. Je suis tombé sur une partie du site de The Guardian qui est sponsorisé par un fabricant de peintures pour la maison[!]. Naturellement, tous les articles parlent de la couleur sous différentes formes. Mais une qui a attiré mon attention est Spotlight on synesthesia: hearing colour, seeing music and more — Coup de projecteur sur la synesthésie : écouter la couleur, voir la musique et plus encore — qui fait le tour de cette confusion des sens… Mais est-ce réducteur de le voir ainsi? Quelque part, en tant que designer, nous nous devons de chercher des parallèles entre les sens lors des projets pour rendre nos propositions plus riches, plus pertinentes, et plus proches de gens. Si nous ne sommes pas des synesthètes dans le sens classique, notre travail nous pousse à cultiver cette délicieuse confusion…
À la semaine prochaine…
Voir aussi
Designer, teacher, co-fondateur de Disruption[s]