J’ai l’habitude de dire à mes étudiants que le Web Design n’existe pas. Je parle ici du design, non pas dans le sens d’un processus pour arriver à un résultat, mais dans le sens courant de la manifestation visuelle d’une page ou d’un site [comme on parle de Flat Design ou Material Design], c’est-à-dire, les aspects stylistiques. Le travail d’édition s’est arrêté assez rapidement sur des structures et schémas [design patterns] qui restent valable même aujourd’hui. Le web, lui, passe par des modes, influencé parfois par des avancées technologiques ou les normes, mais se réinvente en permanence. De plus, il n’est plus enfermé dans une fenêtre sur un ordinateur de bureau, mais se manifeste sur des appareils mobiles, mais aussi sur des appareils ménagers, des tableaux de bords de voitures, et que-sais-je encore. Quasiment les seuls éléments structurants qui persistent sont la présence d’un bloc identifiant [logo ou autre] en haut à gauche d’une fenêtre [ou plus précisément, le viewport], et des éléments de navigation. Mais même ces derniers sont variables. Les structures canoniques pour des pages web restent donc à définir et à inventer.
Puis, il y a la question des utilisations et des usages…
Maciej Ceglowski est le créateur du site Pinboard, un site pour stocker ses signets [comme le faisait Delicious autrefois]. Pour Pinboard il utilise un modèle économique original, à chaque bloc d’environ 10 abonnés, le prix augmente de 10 cents [US], ainsi le plus tôt vous vous abonnez, le moins cher vous payez… Avec un modèle comme ça, vous pouvez imaginez qu’il doit tenir des points de vues un peu iconoclastes par moments. Voici donc le texte et images d’une présentation appelée : Web Design: The First 100 Years — le design sur le web, les cent premières années. [Ça date de 2014, mais c’est toujours d’actualité].
Voir aussi
Designer, teacher, co-fondateur de Disruption[s]