Une question qui est abordée sur un ensemble d’articles chez UXmagazine. Le premier, “Why web design is dead“, paru il y a quelques mois, qui a sucité beaucoup de controverse. Le deuxième, “More Thoughts on why web design is dead”, paru il y a quelques jours en réponse à la polémique créée.
Pourquoi l’auteur parle-t-il de la mort d’une profession qui semble toujours d’actualité? D’abord il y a la question des templates (wordpress mais aussi photoshop et illustrator) qui accélèrent la création et réduisent le coût de sites web pour les entreprises qui souhaitent avoir une présence en ligne (bien entendu, il s’agit de sites très basiques et standardisés).
Ensuite il ya les ‘design patterns’: La sémantique du web existe, l’utilisateur la connait et la place du web designer se réduit parfois à celle du styliste, malheureusement…
De plus il y a les générateurs de sites web automatisés (The Grid) qui sont sur le marché, mais aussi les pages Facebook qui permettent aux PME d’avoir très rapidement une présence sur internet au niveau mondial. À ceci j’ajouterai même les sites comme Youtube et Blogger, où un sans nombre de personnes commencent une activité professionnelle (du gamer au tuteur de cuisine).
Et finalement on a les technologies mobiles qui seraient néfastes pour le web design selon l’auteur; mais aussi les services d’agrégation de contenu qui réduisent le besoin de passer par des sites web dédiés. L’auteur insiste néanmoins sur l’importance du responsive. Ne pas avoir un site en responsive est “un suicide digital”.
Plusieurs réponses au premier article sont apparues, avec des points de vues très intéressants. Sur Smashing Magazine (“‘Web design is dead.’ No, it isn’t”) on souligne que le métier est en mutation et que c’est surtout les templates insipides et sans âme qui n’ont pas de futur. Le web designer doit alors être force de proposition, innover et concevoir des expériences riches pour les utilisateurs.
Un autre article (“A Feisty response to ‘Web Design is Dead’”) souligne que la demande en web design existe encore et qu’elle est loin de diminuer: nombreux sites ont besoin de devenir ‘mobile-friendly’ et d’autres sont juste désuets. Facebook, de son côté, n’offre pas autant de flexibilité ni d’opportunités qu’un site web dédié. Et par ailleurs le web designer n’est pas (ou ne devrait pas) être loin des problématiques d’UX (Expérience Utilisateur).
Je pense que c’est dans ce sens que les auteurs se retrouvent. Le web design est en mutation et se rapproche de plus en plus de l’UX, comme le fait remarquer un autre article sur UXmagazine (“Web design is not dead, you’re just talking about it wrong”). Le métier n’est, en effet, pas mort (en tout cas pas encore) et j’encourage à suivre la discussion entamée dans ces différents articles.
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Freelance interactive designer / passionate about electronic textiles, making and cats