Ces boutons connectés, aux logos de grandes enseignes de produits de supermarché, sont apparus aux États Unis au début de l’année. Ils permettent de passer des commandes de produits du quotidien sur Amazon de la façon la plus simple possible: on appuie sur le bouton puis on valide l’achat sur son smartphone ou son ordinateur et voilà, la commande est passée. C’est la commodité à l’état pur… Un peu trop sans doute. (Voir l’article Amazon veut nous coller des boutons sur Libération.)
Comme sorti d’un roman dystopique, ce petit bouton rend hyper efficace la consommation. Nul besoin de sortir de chez soi pour faire les courses, ça on connait déjà. Maintenant plus besoin de réfléchir, un petit geste suffit (une fois le bouton paramétré). La prochaine étape ? Un bouton par pièce. Non ! Un bouton par tiroir, par étage de frigo. Gatorade, Coca Cola, MacDonalds auront tous planté un petit drapeau chez nous.
Je pousse un peu loin la caricature mais c’est une vision qui effraie et qui risque de devenir ‘normale’ et ‘acceptable’ dans le futur. Et c’est là que débarquent, bien heureusement, les hackers (bricoleurs digitaux). Le bouton à été détourné pour devenir capteur sans fil de données de bébés (réveils, cacas…)
Apparemment la technique consisterait à identifier la connexion que le bouton essaye d’établir avec le réseau wifi domestique. Aucun bricolage supplémentaire, un peu de code et le bouton est reprogrammé ad infinitum.
Le prochain défi pour les hackers sera peut être de bricoler le bouton en y rajoutant des capteurs et des transistors. On pourra alors déclencher le bouton lorsqu’un seuil est dépassé et peut-être imaginer des interactions moins sordides. Finalement, une belle issue pour ce bouton terrible.
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